Congrès scientifique des enfants - édition 2022

La thématique retenue cette année était "Construis ton collège sur mars".

75 élèves de CM2 et 71 élèves de 6ème de la ville de Vaulx-en-Velin ont été invitées à participer à un véritable congrès scientifique, où les élèves sont à la fois intervenants et auditeurs. L’objectif ? Les sensibiliser aux métiers des sciences et de la recherche.

Le jour J, ils devaient présenter devant l'assistance, composée des autres élèves, leurs travaux de recherche (posters et présentations informatiques), ainsi qu’une maquette de leur collège sur Mars.

Pour pouvoir répondre à toutes ces questions, les élèves ont pu faire des recherches documentaires, construire leur exposé, travailler leur expression orale : différentes compétences ont été mises à profit tout au long du projet, avec l'objectif final de valoriser le travail des enfants et développer l’estime de soi.

Sept doctorantes de l’Université Claude Bernard Lyon 1 sont intervenues pendant l’année pour accompagner chacune des classes participantes dans la réalisation de leurs productions. Nous les remercions pour le temps qu'elles ont accordé aux enfants !
 

Retour d'expérience...

Découvrez les témoignages de deux doctorantes participant au projet.
Julie Camici :

Pendant quatre mois je suis allée deux matinée par mois dans la classe des 6e F du collège Henri Barbusse de Vaulx-en-Velin, pour accompagner la création d’une maquette d’un collège sur Mars. Nous avons appris beaucoup de choses concernant les conditions de vie sur Mars, notamment sur la météorologie, la composition de l’atmosphère, la géographie martienne, ainsi que les voyages spatiaux.

Les enfants étaient très motivés à l’idée de fabriquer cette maquette et m’ont vraiment bien accueillie dans la classe. Je garde un très bon souvenir de toutes nos séances et surtout du congrès scientifique de fin de projet, où nous avons présenté notre travail.
Je suis vraiment contente de cette expérience enrichissante.

Et Mélodie Bastian :

Quand j'ai vu l'appel à participation des doctorants pour mener un projet scientifique avec des enfants de Vaulx-en-Velin et en lien avec le planétarium, je n'ai pas hésité longtemps avant de me lancer. En effet, je suis née et ai grandi à Vaulx-en-Velin et j'ai énormément fréquenté le planétarium. Il était donc évident pour moi que je devais participer à ce projet et tenter de générer des vocations auprès de la nouvelle génération de Vaudais. Je suis intervenue 5 fois dans la classe de CM1-CM2 de Mr Guy à l'école Wallon.

L'idée était de faire comprendre aux enfants comment mener une démarche scientifique. Nous avons donc d'abord essayé de réfléchir aux problématiques qu'engendraient la vie et la création d'un collège sur Mars. C’était assez frustrant pour les enfants de formuler des questions auquel ni le ma?tre ni moi ne répondions.
En effet, la deuxième étape avait pour but de leur faire trouver par eux même les réponses à leurs questions dans de la documentation. Une fois toutes les informations nécessaires collectées, nous avons pu trouver des solutions aux problématiques plus concrètes de construction du collège sur Mars. Par exemple : comment respirer dans un milieu sans oxygène, en mettant en place un d?me oxygéné qui protège le collège et ces habitants. Les enfants étaient très créatifs concernant les idées de maquettes ! Ensuite nous avons communiqué nos idées pour la maquette aux collégiens afin qu'ils la construisent et y ajoutent leurs trouvailles.

Cela nous a permis de nous concentrer sur la deuxième partie du projet : la charte de vie commune sur Mars. Les enfants ont d? réfléchir aux règles de bonne conduite à mettre en place sur Mars. Venant d'une formation de biologiste en écologie et diversité du vivant, il était important pour moi de leur parler d’environnement et de préservation des ressources. Ainsi, dans le collège sur Mars, les élèves doivent particulièrement faire attention à préserver leur matériel, recycler et ne pas gaspiller les ressources alimentaires. Ils ont aussi d'eux même décidé d'imposer une certaine quantité de sport et de mettre en place des mesures pour prendre soin d'eux sur Mars (appel régulier des parents, sollicitation de la psychologue scolaire etc).

La charte et la maquette ont été présentées lors d'un congrès scientifique des enfants où j'ai pu lire la fierté dans leur yeux et l'excitation de partager leur travail. Je crois donc que j'ai accompli ma mission.

 

Nous avons également interrogé Célia Ettouhami Slimani, professeure de fran?ais et coordinatrice REP+ du collège Henri Barbusse :

J’ai été contactée par le Planétarium en tant que coordinatrice de réseau, pour le projet ? Construire mon collège sur Mars ?. Plusieurs de mes collègues du collège Henri Barbusse étaient intéressés, et nous avons inscrit 3 classes de 6e, en bin?me avec 3 classes de l’école Henri Wallon.

Ma classe de 6C s’est tout de suite investie dans le projet. Dans un premier temps, nous avons fait des recherches sur la planète Mars (je dis ? nous ? car ce n’est pas du tout ma spécialité : je suis professeure de fran?ais !). Avec l’aide de Sihem Sayah, une doctorante qui a pu nous guider et nous accompagner dans ce projet, nous avons commencé à réfléchir aux conditions dans lesquelles une vie sur Mars serait possible. Les élèves ont ainsi pu projeter un plan de construction pour un futur collège sur Mars.

Nous avons par la suite commencé la construction de la maquette, qui a pris pas mal de temps ! Les élèves ont récupéré des matériaux et se sont amusés à construire un modèle de collège, compatible avec une vie sur Mars : le collège ? Henri Barmarsse ?, inspiré de leur propre collège.

Dans un second temps, ils se sont entra?nés à l’oral, afin de pouvoir présenter leur maquette devant un large public. Des compétences en fran?ais ont ainsi pu être validées.
A l’issue de cette journée au Planétarium, nous avons fait un retour à l’écrit en classe. Les élèves ont énormément apprécié ce projet, et les cadeaux offerts par le Planétarium !

 

Retour en images sur cette journée pas comme les autres

 

 

 

 

 

Crédits photos : Eric Le Roux / Direction de la communication Université Lyon 1