Nous avons entendu des rumeurs, au détour des couloirs, d’étudiantes et d’étudiants qui se sont retrouvés un jour pétrifiés par des remarques acerbes, des micro-agressions sournoises, des moqueries ou des plaisanteries jugées anodines.
Pour quelle raison ? Simplement parce que ces étudiantes et ces étudiants n’entrent pas dans le moule d’une supposée normalité. Au seul prétexte que leur différence devient la cible du jugement d’autrui.
Les stigmates que ces traitements leur ont laissés en ont fait, à leur insu, les héro?nes et les héros de leur propre histoire – des histoires méconnues que l’on pensait, à tort, peu communes.
? l’Université, on ne dispense pas de cours de défense contre les forces du machisme. Il n’y pas d’entra?nement au duel contre le racisme. On n’enseigne pas non plus de sorts pour conjurer le spectre rampant de la discrimination.
Mais nous avons découvert quelque part sur le campus de l’Université Claude Bernard Lyon 1, l’entrée d’une salle qui ne figure sur aucune carte, et pourtant accessible à toutes celles et tous ceux qui en ont vraiment besoin, ou qui ont simplement envie de s’y rendre pour échapper à la prison du silence.
Ce lieu très particulier, c’est l’Amphi 25.